Annales BTS CGE (Culture Générale et Expression) – 2025 : le sujet

ConseilsRessources
Mehdi Cornilliet
| 9 octobre 2025

Le sujet BTS CGE 2025 plonge les étudiants dans un thème universel : le repas, ses formes, ses rituels et ses enjeux familiaux. Autour de trois documents, un extrait littéraire de Jules Vallès, un essai sociologique de Pascal Lardellier et une photographie issue d’un article contemporain, l’épreuve de BTS CGE interroge la manière dont le repas construit la mémoire, l’identité et les liens sociaux. Avec ses questions d’analyse et ses deux sujets d’essai, ce sujet BTS CGE exige une lecture fine, une réflexion personnelle et une capacité à argumenter clairement. C’est un terrain idéal pour s’entraîner, comprendre les attentes du correcteur et progresser rapidement pour l’épreuve de BTS CGE💡.

Pourquoi travailler les annales BTS CGE ?

Revenir sur le sujet BTS CGE 2025 permet d’appréhender la logique réelle de l’épreuve. Les annales de BTS CGE t’aident à t’habituer aux questions d’interprétation, à analyser un corpus varié et à construire des réponses argumentées. Tu développes ainsi une capacité essentielle : relier les documents entre eux, repérer les idées clés et articuler ton raisonnement de manière convaincante.

En travaillant ce sujet de BTS CGE, tu découvres aussi la façon dont le BTS mobilise la littérature, les sciences humaines et les documents contemporains pour t’amener à réfléchir à des problématiques proches du quotidien. Cette immersion dans un vrai sujet te prépare bien mieux que n’importe quelle fiche de cours, parce que tu vois comment tes connaissances s’appliquent à une situation concrète 📖✨.

Enfin, pratiquer régulièrement les annales de BTS CGE t’entraîne à gérer ton temps, à organiser ton plan et à adopter les réflexes attendus par les correcteurs. Plus tu travailles sur de vrais sujets, plus ton écriture devient fluide, précise et prête pour le jour J 🚀.

Le sujet d’annale du BTS CGE – 2025

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR
TOUTES SPÉCIALITÉS

CULTURE GÉNÉRALE ET EXPRESSION

SESSION 2025

Durée : 3 heures

Aucun matériel n’est autorisé.

Dès que le sujet vous est remis, assurez-vous qu’il est complet.
Le sujet se compose de 6 pages, numérotées de 1/6 à 6/6.

À table ! : formes et enjeux du repas

Document 1 : Jules Vallès, L’Enfant, 1878.
Document 2 : Pascal Lardellier, Risques, rites et plaisirs alimentaires, 2013.
Document 3 : Photographie extraite de l’article « Pourquoi est-il important de se réunir autour de repas réguliers ? » paru le 5 octobre 2020 sur le site www.fitattitude-capvern.com.

PREMIÈRE PARTIE : QUESTIONS (10 points)

Une réponse développée et argumentée, qui s’appuiera sur des éléments précis des textes et documents, est attendue pour chacune des trois questions.

Question 1 : (4 points)
Documents 1 et 2
Quels liens établissez-vous entre les textes 1 et 2 ?

Question 2 : (3 points)
Document 1
Quel regard porte le narrateur adulte sur les repas de son enfance ?

Question 3 : (3 points)
Documents 1, 2 et 3
Vous donnerez un titre qui illustre les trois documents du corpus en justifiant précisément votre choix.

DEUXIÈME PARTIE : ESSAI (10 points)

Vous traiterez, au choix, l’un des deux sujets d’essai :

Sujet 1 : Selon vous, prendre son repas ensemble contribue-t-il à renforcer les liens familiaux ?

Vous traiterez le sujet de façon personnelle et argumentée en vous appuyant notamment sur vos lectures, sur le travail de l’année, sur le corpus et sur votre culture personnelle.

Sujet 2 : Considérez-vous que le repas familial puisse être un temps d’apprentissage ?

Vous traiterez le sujet de façon personnelle et argumentée en vous appuyant notamment sur vos lectures, sur le travail de l’année, sur le corpus et sur votre culture personnelle.

Document 1 : Jules Vallès, L’Enfant, 1878.

Je maudis l’oignon…
Tous les mardis et vendredis, on mange du hachis aux oignons, et pendant sept ans je n’ai pas pu manger de hachis aux oignons sans être malade.
J’ai le dégoût de ce légume.
Comme un riche ! mon Dieu, oui ! — Espèce de petit orgueilleux, je me permettais de ne pas aimer ceci, cela, de rechigner quand on me donnait quelque chose qui ne me plaisait pas. Je m’écoutais, je me sentais surtout, et l’odeur de l’oignon me soulevait le cœur, — ce que j’appelais mon cœur, comprenons-nous bien ; car je ne sais pas si les pauvres ont le droit d’avoir même du cœur.
« Il faut se forcer, criait ma mère. Tu le fais exprès, ajoutait-elle comme toujours. »
C’était le grand mot. « Tu le fais exprès ! »
Elle fut courageuse heureusement ; elle tint bon, et au bout de cinq ans, quand j’entrai en troisième, je pouvais manger du hachis aux oignons. Elle m’avait montré par là le chemin : au bout de tout, que la volonté est la grande maîtresse.
Dès que je pus manger du hachis aux oignons sans être malade, elle n’en fit plus : à quoi bon ? c’était aussi cher qu’autre chose et ça empoisonnait. Il suffisait que sa méthode eût triomphé, — et plus tard, dans la vie, quand une difficulté se levait devant moi, elle disait :
« Jacques, souviens-toi du hachis aux oignons. Pendant cinq ans tu l’as vomi et au bout de cinq ans tu pouvais le garder. Souviens-toi, Jacques ! »
Et je me souvenais trop.
J’aimais les poireaux.
Que voulez-vous ? — Je haïssais l’oignon, j’aimais les poireaux. On me les arrachait de la bouche, comme on arrache un pistolet des mains d’un criminel, comme on enlève la coupe de poison à un malheureux qui veut se suicider.
« Pourquoi ne pourrais-je pas en manger ? demandai-je en pleurant.
— Parce que tu es aux armes », répondit cette femme pleine de bon sens, et qui ne voulait pas que son fils eût de passions.
Tu mangeras de l’oignon, parce qu’il te fait mal, tu ne mangeras pas de poireaux, parce que tu les adores.
« Aimes-tu les lentilles ?
— Je ne sais pas… »
Il était dangereux de s’engager, et je ne me prononçais plus qu’après réflexion, en ayant tout balancé.
Jacques, tu mens !
Tu dis que ta mère t’oblige à ne pas manger ce que tu aimes.
Elle aime le gigot, Jacques.
Est-ce que ta mère t’en prive ?
Elle t’en fait tirer un le dimanche. — On t’en donne.
Elle en mange froid le lundi. — Tu t’en refuses-t-on ?
Et le jeudi, quand c’est ton tour ! Le jeudi — le jour des oignons c’est sacré — tu en as deux portions au lieu d’une.
C’est ta mère — comme le pélican blanc ! Tu le finis le gigot — à toi l’honneur !
« Décrotte l’os ! ce n’est pas moi qui t’empêcherai d’en manger, va ! »

Entends-tu, c’est ta mère qui te crie de ne pas avoir de scrupules, d’en prendre à ta faim, elle ne veut pas borner ton appétit… « Tu es libre, il en reste encore, ne te gêne pas ! »
Mais Dieu se reposa le septième jour ! voilà huit fois que j’en mange ! J’ai un mouton qui bêle dans l’estomac : grâce, pitié !
Non, pas de grâce, pas de pitié. Tu aimes le gigot, tu en mangeras.
« As-tu dit que tu l’aimais ?
— Je l’ai dit, lundi…
— Et tu te contredis samedi ! mets du vinaigre, — allons, la dernière bouchée ! J’espère que tu t’es régalé ?… »
C’est que c’est vrai ! On achetait un gigot au commencement du mois, quand mon père touchait ses appointements.

Ils en mangeaient deux fois ; je devais finir le reste — en salade, à la sauce, en hachis, en boulettes ; on faisait tout pour masquer cette lugubre monotonie ; mais à la fin, je me sentais devenir bœufs, j’avais des bêlements et je pétaradais quand on faisait : prou, prou.

Document 2 : Pascal Lardellier, Risques, rites et plaisirs alimentaires, 2013.

Évoquer la vie familiale revient à égrener tous ces souvenirs sensationnels, lointains et pourtant si chers, qui ont la table pour contexte et pour scène. Car c’est autour de la table domestique que reviennent sans cesse parents et enfants ; l’être s’en est allé avec la modernité, et maintenant, le vrai centre de la maison, le cœur de la famille, c’est la table de la bien nommée « salle à manger ». C’est là qu’elle se retrouve pour produire son histoire, et c’est autour de cette table qu’une mémoire familiale s’écrit, se régénère, se perpétue ; et que ce « collectif intime » visible dans une unité et une intimité et d’harmonie. Notre mémoire sensible nous rappelle les mets partagés, l’ordonnancement du repas, la succession des plats, le tout donnant souvent lieu à une mise en scène ritualisée lors des sacro-saints « repas de famille ». Le partage est alors bien plus qu’alimentaire, quand advient la commensalité qui instaure un climat particulier, propice à une communion quasi divine, ou du moins pas. Car la « mayonnaise » ne prend pas toujours.

Plus communément, au quotidien, la famille est généralement assignée à prendre ensemble ses repas. La vie de famille, ses échanges et l’économie relationnelle de ses sentiments passent par ce moment de rassemblement nourricier. Repas auquel il est difficile de déroger et de se dérober, sauf à s’abstraire de la cellule, pour « se la jouer solo ». Et quelque autre activité remplit cette fonction avec autant de constance pour les membres d’une famille ? Même si le moment du repas fait aujourd’hui l’objet de négociations entre les aspirations des uns et les activités des autres, le dîner reste le temps symbolique de la maisonnée, dans une forme de redistribution des rôles de chacun au sein de la famille. Qui parle, qui écoute, qui commente les plats, qui sert et qui dessert, aussi ? Tous les rapports sociaux (individus) se donnent dans ces quelques activités et dans cette répartition des rôles, a priori banals mais ô combien lourds de sens et d’enjeux. Et le couple, déjà, régit ces temps à lui (dans ce terme), bien des aspects de son fonctionnement autour de la table. Manger, c’est toujours plus que manger, c’est dire qui on est.

Manger et nourrir, c’est donner et partager mais aussi dominer. C’est aimer mais aussi contraindre, éduquer. […]

Mais manger, que soit la tournure que prend parfois le repas (cf. le psychodrame du film Festen), la table domestique, on y revient, reste un lieu de socialisation incontournable. L’enfant y rencontre le monde et respecte et d’assimiler les signes qui fonderont son identité sociale. Il y côtoie quotidiennement ses proches, et il est le témoin privilégié des interactions entre eux. Pourtant, il assiste aux discussions des grands. C’est aussi par l’occasion de découvrir la réalité des enjeux familiaux, ententes, scissions, passions, joies, projets. À table, l’épaisseur de la famille, elle initie. Bribes de conversations surprises ici et là, petites confidences à voix basse, reproches que l’on voulait taire. Mais… À table, la famille parle et se livre. Dans le jargon judiciaire et policier, ne dit-on d’ailleurs pas « passer à table, pour faire ses aveux » ?

Document 3 : Photographie extraite de l’article « Pourquoi est-il important de se réunir autour de repas réguliers ? » paru le 5 octobre 2020 sur le site www.fitattitude-capvern.com.

Conseils essentiels pour réussir l’épreuve de CGE du BTS

Pour réussir le sujet BTS CGE, la première étape consiste à lire attentivement le corpus. Il faut comprendre les intentions des auteurs, identifier ce qui relie les documents et repérer les nuances entre les visions proposées. Une bonne lecture initiale te fait gagner un temps précieux et améliore la qualité de tes réponses.

Ensuite, chaque réponse doit être structurée. Le correcteur attend que tu expliques clairement les idées, que tu cites précisément les documents et que tu montres en quoi ces éléments soutiennent ton argumentation. Il ne s’agit jamais de raconter le texte, mais bien d’en proposer une lecture intelligente et personnelle 🔍.

Pour l’essai, adopte une démarche progressive : annonce ton opinion, organise ton raisonnement en plusieurs idées fortes, illustre ton propos avec des exemples tirés du corpus, de tes lectures ou de ton expérience. L’essai doit refléter ta capacité à réfléchir par toi-même, tout en restant rigoureux et cohérent.

N’oublie pas que la Culture Générale et Expression évalue autant ta maîtrise de la langue que la qualité de ton analyse. Une syntaxe propre, un vocabulaire précis et une argumentation claire font vraiment la différence ✍️✨.

Le jour de l’examen, prends le temps de respirer, de relire les consignes, puis avance avec méthode. Le sujet de CGE t’offre déjà une matière riche : ton rôle est simplement d’en faire ressortir l’essentiel avec intelligence.

En bref les annales du BTS CGE, ta meilleure préparation !

Le sujet BTS CGE 2025 est un excellent support pour t’entraîner à analyser, interpréter et argumenter. Il aborde un thème universel, le repas, tout en exigeant un regard sensible, structuré et personnel. En travaillant régulièrement les annales, tu progresses rapidement, tu comprends les attentes du correcteur et tu arrives à l’épreuve avec bien plus de sérénité. Avec méthode, régularité et un peu d’audace, tu peux transformer cette épreuve en véritable opportunité pour montrer ta maturité, ta réflexion et ta maîtrise de l’écrit 💪✨.

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